À l’occasion du Sommet du Forum de coopération économique pour l'Asie- Pacifique (APEC) 2017 tenu à Dà Nang, le Khmer Times, l’un des deux plus grands quotidiens en anglais du Cambodge, a publié le 6 novembre un article intitulé «Le Vietnam organise le Sommet de l'APEC au milieu des défis».
CTA : Photo de famille des délégués participant à la session plénière de la 4 e conférence du Conseil consultatif des entreprises de l'APEC (ABAC) (Photo : VNA)
Cet article a été écrit par Chheang Vannarith, spécialiste cambodgien sur l'Asie du Sud-Est, qui travaille actuellement à Singapour et au Cambodge. Selon cet article, le Sommet de l’APEC 2017 est organisé par le Vietnam dans un contexte où l’ordre économique mondial est sous pression.
L'économie mondiale se redresse mais le taux de croissance est encore plus faible qu'avant la crise économique amorcée en 2008, en raison d’une inégalité croissante, du changement climatique, du protectionnisme, des problèmes politiques...
Cependant, les économies de l'APEC continuent de se développer parallèlement à l’intégration économique régionale prospère.
Le monde, la région et les pays ont tous besoin d'investissements afin d’accélérer la réforme de la gouvernance pour une société de développement global et durable. Ainsi, les initiatives dans le secteur public sont essentielles pour améliorer la performance de l'État et s'adapter aux défis émergents.
Selon l’auteur de l’article, l’APEC est actuellement le plus important mécanisme de coopération économique de la région Asie-Pacifique, représentant 59% du PIB, 48% du commerce et 53% des investissements directs étrangers (IDE) mondiaux.
Le Vietnam, qui est devenu membre de l’APEC en 1998, le pays hôte du Sommet de l’APEC cette année, a signé des accords de libre-échange avec 18 autres membres de l’APEC, dont les États-Unis, la Chine, le Japon, la République de Corée, Hong Kong (Chine), la Malaisie et Singapour, qui sont ses principaux marchés d’exportation.
Alors, l'auteur a cité le président de la République, Trân Dai Quang, disant qu’«après plus de 30 ans de Renouveau et d’intégration régionale et internationale approfondie, le Vietnam est maintenant une économie ouverte et dynamique, qui devrait devenir l'une des 10 économies à la croissance la plus rapide du monde».
En évaluant les préoccupations des économies participant à ce Sommet de l'APEC, l'auteur a estimé qu'avec la politique "l'Amérique avant tout", les États-Unis mettraient plus de pression sur les autres économies pour qu’elles aient une meilleure façon de traiter avec les États-Unis dans le commerce et l'investissement.
En outre, les États-Unis s'intéressent également à l'élargissement de la coopération dans l'économie numérique, la libéralisation des services et la participation des femmes au développement économique.
Selon l’auteur, les préoccupations du Japon se concentrent sur l'établissement de stratégies et plans d'action communs pour la région en vue de la libéralisation du commerce et de l’investissement. Parce que le maintien d'un mécanisme ouvert et libre constitue l’un des intérêts importants dans la politique extérieure du Japon.
En ce qui concerne la Chine, selon l’auteur, ce pays est prêt à prendre la tête dans la promotion de l’ordre économique libéral en accélérant un système économique multilatéral ouvert qui facilite le commerce et l'investissement.
La Chine s’intéresse à relier l’Initiative route et ceinture (Belt and Road Initiative - BRI) à d'autres mécanismes régionaux comme l'APEC.
La Chine se préoccupe également de la mise en place d'un cadre de coopération pour faciliter le commerce électronique transfrontalier, tel que le modèle de réseau E-port Asie-Pacifique (Asia-Pacific Model of E-port Network) pour améliorer l'échange d'informations entre les ports. L’auteur a aussi prévu les défis à venir de l'APEC, à savoir : comment promouvoir le développement économique régional et mondial ouvert et inclusif, comment assurer des accords commerciaux régionaux ouverts et équitables, comment surmonter les défis liés au changement climatique et à la quatrième révolution industrielle et comment lier le commerce à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies.
L'auteur a également cité le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Pham Binh Minh lors de la réunion du Conseil de coopération économique du Pacifique en mai cette année : «Dans le contexte de l'instabilité mondiale, plus que jamais, nous avons besoin d'une architecture régionale transparente, ouverte, constructive et réactive». Et «nous avons besoin de formes innovantes de coopération commerciale et de gestion, de cohésion, de résolution des questions d'investissement et de commerce de la prochaine génération, de renforcement des capacités et de coopération économique et technique».
En conclusion, l’auteur a prédit : sous le thème «Créer un nouveau dynamisme, cultiver un avenir partagé» et avec les quatre domaines prioritaires visant à intensifier la coopération de l’APEC (à savoir : promouvoir une croissance durable, innovante et inclusive ; approfondir les liens économiques régionaux ; accroître la compétitivité et la créativité des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) ; renforcer la sécurité alimentaire et développer une agriculture durable en réponse au changement climatique), dans un proche avenir, la région Asie-Pacifique resterait toujours le centre de l'économie mondiale.